Série de conférences présentée au Centre Il Est Écrit de Montréal en novembre 2010. Les orateurs étaient Bernard Sauvagnat, directeur de « Hope Chanel » section Europe et José Élysée, directeur de l’émission « Il Est Écrit » au Canada francophone.
Un espoir dans la crise: l’apocalypse décodé
(01) – Un livre pour les impatients
« Le temps est proche » (Apocalypse 1:1-11 et 22:6-16)
Le mot Apocalypse est devenu synonyme de catastrophe. Parce que ce livre n’est pas construit selon notre pensée cartésienne, il fait peur. Découvrez le merveilleux message d’espérance de l’Apocalypse présenté par son personnage central: Jésus lui-même. Pourquoi une introduction et une conclusion similaires? Pourquoi un plan du livre dans lequel le dénouement se trouve au milieu et non à la fin? Pourquoi un langage codé? À la fin de cette soirée inaugurale vous ne verrez plus l’Apocalypse avec le même regard.
(02) – Connaître l’avenir
« Ce qui doit arriver bientôt » (Apocalypse 1:1 et 22:17-21)
Peut-on connaître l’avenir? Quel crédit accorder aux voyants? Nostradamus a-t-il prédit la destruction de la ville éternelle pour le 21ème siècle? La fin du monde est-elle pour le 12 décembre 2012 selon le calendrier Maya? Quelle comparaison pouvons-nous faire entre ces prédictions et les prophéties de la Bible? Parce que Dieu sait tout, son message aux prophètes annonce des catastrophes mais redonne espoir. Découvrons un modèle prophétique unique: le livre de Daniel.
(03) – En pleine lumière
« Resplendissant comme le soleil » (Apocalypse 1:12-20 et 22:3-5)
Dans la vision inaugurale de l’Apocalypse, le fils de l’homme se révèle, resplendissant comme le soleil au milieu des chandeliers. – Dans la vision finale, tout devient lumière: un monde sans nuit et sans soleil, mais lumineux de la présence de Dieu –. Entre l’éclat du Fils de Dieu, lumière indispensable dans la sombre nuit de la persécution du 1er siècle et la lumière éblouissante de la parousie, terme final de l’histoire de la terre, les visions intermédiaires sont le complément consolant indispensable à une humanité qui a du mal à accueillir la lumière. L’Apocalypse c’est la consolation répétée encore et encore à ceux qui ont soif de lumière.
(04) – Grandeur et misère de l’église
« Et l’ange me dit: Écris à l’église. » (Apocalypse 2:1-3:22)
La première section du livre s’ouvre sur les lettres aux 7 églises. Pourquoi sept églises et pourquoi ces constantes : éloges, reproches, conseils, promesses? Ces églises seraient-elles des lumières vacillantes dans les ténèbres d’un monde sans repères? Déjà les Pères de l’église voyaient dans ces lettres les grandes étapes de l’histoire de l’église chrétienne jusqu’au retour de Jésus. Théorie séduisante et passionnante. – Les valeurs de l’expéditeur y sont toutes passées en revue.
(05) – Être chrétien aujourd’hui est-ce pertinent?
« Tu es tiède et je te vomirai de ma bouche » (Apocalypse 3:14-22)
Si chaque église de l’Apocalypse correspond à une période de l’histoire du Christianisme, alors celle à Laodicée concerne les temps de la fin. Fin du monde ou fin du christianisme? Quelle est la pertinence de ce langage dans un monde où l’homme semble avoir toujours trouvé des solutions à tous les problèmes? L’ère postchrétienne du monde occidental marque-t-elle la fin du monde ou la fin d’un monde? Quelle est la pertinence de la foi aujourd’hui?
(06) – Enfin un monde parfait!
« Et je la vois la ville sainte, Jérusalem, qui descend d’auprès de Dieu! » (Apocalypse 21:1-22:3)
Qu’est-ce que la Nouvelle Jérusalem? Un monde minéral aux formes géométriques et à l’esthétique douteuse ou un monde sans maladie, sans souffrance, sans mort et sans violence? Et un fleuve coule au milieu, comme à la création. Dieu aurait-il de la suite dans les idées? Une certitude cependant: La présence lumineuse de Dieu.
(07) – Dieu, qui est-il?
« Et je vis un trône dressé dans le ciel et sur ce trône, quelqu’un était assis » (Apocalypse 4:1-11)
« Dieu a créé l’homme à son image, mais l’homme le lui a bien rendu » disait Voltaire. Pourtant L’Apocalypse nous révèle un Dieu sans visage, sans corps, sans forme, mais éclatant de grandeur et de dignité, l’Unique qui soit digne d’adoration. Telle est la foi fondamentale commune aux juifs, aux chrétiens et aux musulmans – le Créateur, le Souverain de l’univers –.
(08) – Le jugement dernier
« Le cavalier monté sur un cheval blanc s’appelle fidèle et Véritable, Il juge et combat avec justice » (Apocalypse 19:11-20:15)
Qu’est-ce que la vérité demandait Pilate. L’arrivée du cavalier céleste apporte enfin une réponse à sa question. Quelle sera la norme des différentes étapes du jugement dernier: instruction, verdict, appel, exécution? L’homme serait-il victime et responsable à la fois? J’accuse. Le Tout Puissant serait-il un être sanguinaire, pire que les despotes les plus cruels que la terre ait portés? Quel crime mérite l’étang de feu, l’enfer et les souffrances éternelles?
(09) – Le lion et l’agneau
« Qui est digne d’ouvrir le livre? Personne, ni sur la terre, ni dans le ciel » (Apocalypse 5:1-14 et 19:1-10)
Une incursion dans le monde paradoxal du divin révélé aux hommes: Jésus l’agneau de Dieu, est à la fois Lion de Juda et Agneau immolé. Pour les païens, l’homme doit se sacrifier aux dieux, pour la Bible, Dieu se sacrifie pour les hommes! La notion d’amour divin se révèle grâce à une lente maturation au fil des millénaires: le sacrifice d’Isaac, l’agneau pascal, les poèmes du serviteur souffrant, la mort à la croix… mais aussi par la venue triomphale du Seigneur des seigneurs et des noces de l’agneau. Le salut offert par Dieu à un prix énorme, il nous introduit dans le monde de la grâce et de la foi.
(10) – L’ouverture des sceaux
« Le grand jour de la colère de l’agneau est arrivé et qui peut subsister? » (Apocalypse 6:1-17)
Lorsque les quatre cavaliers fondent sur la terre, l’action s’anime, la colère de l’agneau apporte destruction et rationnement tandis que les âmes sous l’autel crient vengeance. Panique totale chez des hommes détachés de l’agneau et soif de justice pour ceux qui ont trop longtemps souffert. Une histoire dramatique tant sur le plan spirituel que relationnel, économique et sanitaire mais aussi un espoir pour les martyrs de la foi.
(11) – La grande prostituée
« Elle est tombée, Babylone, la grande » (Apocalypse 17:1-18:24)
Lorsque Dieu est trahi par les hommes il crie à l’adultère! Babel, Babylone, prostituée ou monstre composite, aucune image n’est trop forte pour décrire la confusion des valeurs et le compromis entre politique et religion. Et face à ce tourbillon d’idées, la femme, mythique, fidèle, traverse les temps.
(12) – Les 144,000
« En tout 144 000, de toutes les tribus des fils d’Israël » (Apocalypse 7:1-17)
Tout le drame d’Israël est contenu en une question: Pourquoi les chrétiens ont-ils été les pires ennemis du judaïsme qui l’a mis au monde? Du rapport parricide entre chrétiens et juifs. – Fils et tribus d’Israël versus une foule en robes blanches? Le temple et la tente? Les robes lavées dans le sang ou l’eau qui lave du sang versé? Où se situe le baptême chrétien? –
(13) – Alerte!
« Le temps est venu de détruire ceux qui détruisent la terre » (Apocalypse 8:1-11:18)
Les choix indus des humains ont des effets pervers sur la pollution de la terre, de la mer, de l’eau douce et de l’air. Tous sont frappés dans leur santé : hommes et animaux. Stop dit Dieu! En quoi nos choix de style de vie peuvent-ils être déterminants pour la qualité de nos vies présentes et futures?
(14) – Harmaguédon
« Et il les rassembla pour le combat du grand jour de Dieu » (Apocalypse 15:1-16:21)
Les 7 coupes de la colère de Dieu annoncent le conflit final. Quels sont les enjeux, les caractéristiques et l’issue de cette bataille finale? Quand les trois plus grandes religions monothéistes du monde se disputent un km carré de terre sainte, Harmaguédon présage-t-elle la guerre militaire en Israël ou un conflit spirituel? Lorsqu’Israël éternue, le monde entier s’enrhume. Il est temps de choisir son camp!
(15) – La trinité diabolique
« Le dragon, la bête et le faux prophète furent jetés dans l’étang de feu » (Apocalypse 12:1-13:18)
La vision centrale de l’Apocalypse, c’est le dénouement de l’intrigue. – Le temple s’ouvre dans le ciel et l’arche de l’alliance apparait –. L’opposition à Dieu prend des formes subtiles et différentes. Les délires du singe de Dieu sont sans limites. Elles détermineront le choix entre une religion imposée, la marque de la Bête ou une foi proposée, le sceau de Dieu.
(16) – L’Évangile éternel
« Ils ont gardé les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Apocalypse 14:6-13)
Les trois anges et leurs messages: Le Dieu créateur. – L’effondrement des systèmes iniques –. L’heure du jugement. Pas de repos pour les impénitents. Un repos éternel pour les rachetés de l’esclavage du travail. Et si le sabbat hebdomadaire était une préfiguration de ce repos éternel devant les saints anges et devant l’agneau?
(17) – Enfin!
« Ils suivent l’agneau partout où il va » (Apocalypse 14:14-20 et 14:1-5)
La moisson des élus et la vendange des impénitents marque le triomphe de l’agneau et des rachetés. Que faire pour être certain d’être dans le camp des rachetés? Et si, en fait, il n’y avait rien à faire? Peut-on rêver d’un cadeau, le plus précieux de tous, sans aucune contrepartie? Difficile, voire impossible pour un monde où nous avons acquis au biberon la certitude que nous pouvons y arriver tout seul! Suivre l’agneau: le but de ma vie.